Contrairement à certaines idées reçues, l'acier est bien recyclable et ne subit pas de baisse de qualité significative lors de sa transformation. Les technologies modernes de tri et de traitement permettent de séparer efficacement les différents types d'acier et d'en éliminer les impuretés, rendant l'acier recyclé tout aussi fiable que le neuf.
La production d'acier recyclé se fait à partir de ferraille récupérée, puis fondue dans des fours à arc électrique (AEF), moins énergivores que les hauts fourneaux. La consommation d'énergie peut ainsi être réduite de 50 à 65 % par rapport à la production traditionnelle grâce à l’utilisation d’électricité au détriment du charbon. Cela se traduit par une réduction substantielle des émissions de CO₂, jusqu'à 1,5 tonne économisée par tonne d'acier recyclé.
L'intégration de l'acier recyclé dans notre consommation quotidienne pourrait jouer un rôle majeur dans la diminution de notre empreinte carbone, sans nécessairement compromettre la qualité ou la sécurité des constructions et produits finaux.
Cependant, les émissions réelles peuvent varier en fonction de nombreux facteurs, tels que l'origine de l'électricité utilisée dans les fours à arc électrique (énergies renouvelables vs combustibles fossiles), les technologies de production, et les pratiques de gestion des déchets et de recyclage dans une région donnée. Nous ne prenons pas non plus en compte les émissions de CO₂ générées lors de la collecte, du transport et du traitement de la ferraille avant sa fusion.
Il faut aussi savoir qu’en France, seulement 1/3 de l'acier produit provient du recyclage. De plus, puisque 70% de notre production d'acier est destinée à l'exportation, une grande partie de l'acier que nous utilisons au quotidien est importée, ce qui augmente notre empreinte carbone en raison des émissions liées au transport.
Face à ce défi environnemental, l'acier de réemploi semble être une voie prometteuse pour réduire notre empreinte.